Dans cette première exposition en France, la Clara Scremini Gallery présente des pièces récentes et plus anciennes d’Oldrich Pliva.
La forme est sensuelle et voluptueuse, comme si chaque pièce cherchait à tendre vers l’essentiel. Entre la ligne, la matière, les volumes, le dialogue ne prend pas de détour, il est franc et limpide et pourtant les formes sont multiples, capricieuses, joueuses voire impudiques.
Oldrich Pliva travaille la masse, les transparences et les lignes avec autant de sérieux que d’ironie.
La lumière, la matière ainsi que la couleur, malicieuses, se révèlent au détour de chaque pièce qui semble nous toucher dans le fondamental.
L’observateur semble devenir acteur des œuvres et nous oscillons entre contemplation et amusement.
Anne Marie Finné vit et travaille à Bruxelles. On a pu la voir Chez XXL Art à Bruxelles, à la Maison des Arts de Schaerbeek mais aussi à plusieurs éditions du salon en chambres Art on Paper. Elle a étudié le dessin à la Cambre et depuis 1997, enseigne à l’académie de Molenbeek-Saint-Jean.
Le travail de Anne Marie Finné est avant tout un dialogue entre des matériaux, des outils et son trait. Elle les allie pour faire ressurgir les forces, les tensions, les rencontres et créer ainsi de petits fragments de paysages délicats et expressifs.
Le trait est fugace, volage, il se joue du support; il est tour à tour délicat, brusque, vif et semble sculpter le papier, chorégraphier l’espace pour amener le regard du spectateur à se perdre dans une contemplation …
La lumière, la matière ainsi que la couleur, malicieuses, se révèlent au détour de chaque pièce qui semble nous toucher dans le fondamental.
L’observateur semble devenir acteur des œuvres et nous oscillons entre contemplation et amusement.
« Les gestes posés sont élémentaires (soustraction ou addition de matière). Ce travail d’apparence contrôlée procède pourtant d’un mode opératoire très particulier, basé sur le lâcher-prise et la neutralité. Mû par la croyance que chaque matériau recèle des qualités plastiques intrinsèques, l’artiste se livre à une pratique quasi médiumnique pour que celles-ci se manifestent.
Dans une sorte d’automatisme Psychique, « en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique »1, il laisse agir les forces en présence dans chaque substance. La matière dicte les règles, impose le rythme et le geste. Gérald Dederen les intercepte. »
1 Breton (André): Manifeste du surréalisme (1924), Paris, Idées/Gallimard 1981, p.37.
Sandra Caltagirone Résonances magnétiques « L’ART MEME », n° 63 oct. nov. déc. 2014, p.38.
Photographies © Patrice Bouvier